Derniers articles publiés:

mercredi 22 avril 2009

Nos expériences passées

En Mai 2007 nous sommes partis pour un périple de 8 mois qui nous a mené de la Mongolie au Népal, en passant par le Tibet, à pied, à cheval et à vélo. Ce projet avait nécessité près de 8 mois de préparation afin de préciser nos envies et nos objectifs, pour récolter les informations nécessaires sur les régions que nous allions traverser et enfin pour choisir notre matériel et le tester.
Le 6 Mai, nous sommes donc partis de la gare du Nord, direction Moscou puis Oulan-Bator en train via le fameux transsibérien. Quinze jours pour progresser géographiquement et mentalement vers l'orient. Quinze jours pour s'ouvrir l'esprit vers l'inconnu. Quinze jours pour réaliser que notre rêve prenait soudainement forme...
Nous avions un visa de 3 mois pour la Mongolie avec pour projet de voyager à cheval suivant un périple de près de 3000 km qui nous aurait mené de Tsetserleg au lac Khövsgöl, puis à la région de l'Altaï avant de revenir à notre point de départ. Mais c'était sans compter la sécheresse qui régnait en ce moi de Mai: les vaches, les yacks et les chevaux étaient très amaigris. Nous avons donc rapidement dû revoir nos prévisions à la baisse afin de permettre à nos montures de reprendre de l'état tout en progressant malgré tout d'une dizaine de km par jour au début. L'achat des chevaux n'a pas été trop difficile. Nous avions pu expliquer aussi précisément que possible le type de chevaux que nous souhaitions: pas trop jeunes mais pas trop vieux non plus, se laissant facilement manipuler, entraver, bâter. Joko, chez qui nous avons passé quelques jours en attendant que l'herbe pousse après une chute de neige la première nuit suivant notre arrivée (heureux présage!) nous a proposé 4 chevaux dont un était manifestement trop "sur l'oeil". Le choix était donc vite vu. Nous sommes donc partis 5 jours plus tard à la tête d'une caravane de 3 chevaux: un gris, un alezan et un noir.
Nous avons parcourus 1200 km à cheval (avec de longues périodes à pied) pour rallier le lac Khövsgöl puis Tariat où nous les avons vendus à des Mongoles qui travaillaient avec des touristes. Deux mois de découvertes, de rencontres, d'étonnement, d'éclat de rire, de bonheur. Nous avons été époustouflés par la grandeur des paysages, par la force des couleurs, par l'immensité des plaines et des vallées. Nous avons été impressionnés par la chaleur de l'accueil des Mongoles, par leur générosité, par leur attention à notre égard. Nous avons essayé de nous montrer à la hauteur de la grandeur d'âme de ces hommes et de ces femmes qui nous ont ouvert les portes de leurs yourtes quand nous étions fatigués, affamés ou assoiffés. Nous en garderons des souvenirs impérissables.
Une fois rentrés à Oulan-Bator, nous avons pu assister au Nadaam, la fête nationale au cours de laquelle se déroule des courses de chevaux, des concours de tir à l'arc et des championnats de lutte mongole. Nous logions dans une petite "guest house" très agréable, à l'écart du centre ville où nous pouvions nous faire à manger, nous reposer, discuter, lire...
Nous avons ensuite traversé à pied le massif montagneux situé au sud d'Oulan-Bator: deux jours de solitude complète à traverser des forêts très denses dépourvus de sentier qui nous ont menés à un pic rocheux sur lequel se trouvait un "ovoo" parmi les plus beaux que nous ayons pu voir.
Ensuite nous avons décidé de partir une douzaine de jours à pied dans le Gobi. Expérience inédite pour nous que de se confronter à une zone désertique. Fascinante immensité qui permet de relativiser bien des choses. Nous avons pu trouver les puits, véritables sources de vie, grâce aux indications des Mongoles. Ensuite, petit à petit, nous avons "compris" la géographie des lieux dans lesquels nous progressions jusqu'à pouvoir trouver les puits nous-mêmes: quelle fierté!... Et là encore des rencontres absolument inoubliables, faites de sourires, d'échanges et de partages.
La date d'expiration de notre visa mongole arrivait et nous avons du remonter dans le transsibérien pour rejoindre Pékin. Déjà la nostalgie gagnait nos coeurs au fur et à mesure que l'on voyait s'éloigner ces immensités...
A Pékin nous avons passé le minimum de jours nécessaires à l'organisation de la suite de notre périple: achat des vélos, de nos sacoches, organisation de notre voyage en train avec les vélos vers Xining, achat de provisions.
24 heures de train ont été nécessaires pour rallier Xining, grande mégalopole située à proximité du Lac Koukounor. Ce sont les récits de la fameuse aventurière Alexandra David-Neel qui nous ont amenés dans cette région. Nous avons traversé toute la région de l'Amdo et une partie du Kham avant d'atteindre la "région autonome du Tibet" et sa capitale Lhassa. Nous avons pu nous confronter aux hauts plateaux tibétains et rencontrer les Tibétains dont le mode de vie, la culture et l'état d'esprit nous ont fortement fait réfléchir Quelles différences d'abord des préoccupations quotidiennes et spirituelles avec notre culture occidentale! Certaines situations nous ont laissé sans voix et continuent de bien nous faire réfléchir.
La route jusqu'à Lhassa n'a pas été facile, pas un jour sans un col à plus de 4000 m, pas un jour sans un orage, mais notre persévérance a payé, et notre arrivée à Lhassa a été une vraie délivrance. Nous avons pu nous reposer, manger encore et encore et surtout visiter bon nombre de monastères de la région: Ganden, Drépung, le Jokhang, Séra. Nous avons fait l'ascencion du Giaphélri, un sommet sacré au dessus du monastère de Drépung où jadis les Dalaï-lama montaient en pélérinages à dos de mule en suivant des sentiers balisés de pierres semblables à d'antiques voies romaines. Au sommet: un véritable "champ" de drapeaux à prière infranchissable où il était possible de voir au loin vers le sud les sommets recouverts de neige des montagnes de l'Himalaya que nous allions traverser quelques semaines plus tard.
Nous avons pu aussi effectuer un pélerinage sur deux jours qui reliait les différents sites sacrés de la région: des monastères minuscules perchés sur des falaises, des grottes de méditation dans lesquelles des nonnes étaient en retraite, et d'autres, aménagées sous d'énormes rochers utilisées depuis l'époque de Tsong-Kapa...
Le trajet depuis Lhassa jusqu'à la frontière tibéto-népalaise a été un des moments les plus forts de notre périple. Nous avons progressé dans une ambiance fascinante, presque mystique, du fait de l'altitude, de la luminosité, de l'immensité des paysages, de leur hostilité parfois mais aussi toujours du fait de leur extrême beauté. Avec nos vélos, nous sommes montés à plus de 5000 m d'altitude avant d'entamer la descente "la plus longue au monde" qui nous a littéralement fait plonger sur le Népal. Et là, quelle suprise de retrouver après deux semaines de progression en zone désertique, des arbres, des fleurs, des couleurs et une végétation luxuriante! Un contraste a vous couper le souffle!
Après le passage de la frontière, la route jusqu'à Kathmandou a été avalé en quelques tours de pédales: la forme dont nous faisions preuve après 3 mois passés au dessus de 3500 m d'altitude et notre envie de rallier cette ville promise nous ont permis de battre des records!
Kathmandou, ville rêvée, ne nous a pas déçus. Nous avons pu y prendre du bon temps et surtout manger avant de repartir pour le massif des Annapurnas. Parce que c'était l'occasion ou jamais d'en profiter: nous étions en pleine forme et nous avions le temps de partir pour un trek de 3 semaines. Partis de 2000 m d'altitude nous avons pu, plus longuement, observer la transition de la végétation jusqu'aux plus hautes altitudes (col à 5400 m). En nous dirigeant vers le nord, nous avons à nouveau rencontrés des villages de forte influence tibétaine, par leur architectures et leurs habitants. Et toujours ce même enchantement...
Après être redescendus pour mieux remonter au camp de base de l'Annapurna sud, nous avons passé quelques jours à Pokhara, petite ville de villégiature au bord d'un lac. Il ne restait plus qu'à organiser notre retour en France...

1 commentaires:

Marie-Isabelle Pinato 14 juin 2009 à 04:13  

Ca y est je crois que j'ai réussi à ouvrir je ne sais quoi qui me permettera de communiquer avec vous.
Bises
La mère

POURQUOI VOYAGER?...
L'objectif de notre blog est de partager avec vous toutes les étapes de notre voyage depuis sa préparation jusqu'à d'ici quelques temps nous l'espérons, le récit de nos aventures.
Mais d'abord, d'où vient notre motivation?
Au cours de notre traversée du Tibet à vélo en 2007, nous avons été absolument fascinés par les Tibétains, leur culture, leur pays, leur ferveur et leur mode de vie.
Une fois rentrés en France, il était évident que nous devions y retourner mais à pied cette fois-ci pour pouvoir emprunter les chemins qui nous avaient fait rêver et après avoir appris le Tibétain afin d'aller à la rencontre des habitants de ce magnifique pays.
Notre expérience de 3 mois passés à cheval en Mongolie a fini de nous convaincre de l’intérêt d’utiliser un animal de bât. En voyageant à pied, nous comptons nous libérer de l’inertie d’une caravane de plusieurs chevaux.
Les 4 premiers mois de notre périple prévus au Ladakh et au Zanskar, en Inde, d'Août à Novembre 2009 vont nous permettre notamment de trouver les solutions pour nourrir notre animal de bât dans les montagnes arides de l'Himalaya.
Nous profiterons ensuite de l’hiver 2009-2010 pour approfondir nos connaissances en Tibétain à Dharamsala. Mais notre objectif principal est de parcourir dès le printemps 2010, à pied, les 5000 km à travers les Hauts Plateaux Tibétains qui séparent Yecheng de Lhassa.
La performance physique n’est pas notre seule motivation. Nous espérons pouvoir expérimenter l'isolement, le dépassement de soi et vivre selon leur mode de vie basé sur l'essentiel afin d'ouvrir notre esprit à une profonde réflexion sur notre condition. Mais nous aurons surtout à cœur de pouvoir créer des liens sincères par le biais de l’échange et du partage avec les familles que nous allons rencontrer et d’en témoigner.

  © Blogger templates ProBlogger Template by Ourblogtemplates.com 2008

Back to TOP