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jeudi 23 juillet 2009

Essai envoi message satellite. Dites moi si ça marche. Mélanie Lire la suite...

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mardi 7 juillet 2009

Capes de pluie et matelassures...

Depuis deux jours, la machine à coudre tourne à plein... On modifie les capes de pluie pour les rallonger au maximum, pour leur faire un volet transparent sur le devant afin de voir nos instruments de navigation sans les exposer aux intempéries et surtout pour pouvoir les charger en bas avec des cailloux (grâce à un système d'ourlet en forme de poches) afin qu'elles ne se soulèvent pas au milieu des bourrasques de vent (ce qui a généralement pour conséquence d'effrayer le cheval de bât que l'on tient en main qui, du coup, ne veut plus avancer... c'est du vécu!).





Par ailleurs, la confection des matelassures du bât a commencé. La mousse (du Sylomer s'il vous plait) est assez dure à travailler: on a recruté toutes les lames de scalpel de la maison! Attention aux doigts!





Nous avons réutilisé les parties en cuir des matelassures originales du bât en feutre pour les rembourrer avec la mousse. Couture à la main avec deux aiguilles de sellier et du fil de lin poissé, histoire que ça tienne! Elles n'ont pas été réussies du premier coup, plusieurs essais ont été nécessaires, mais c'est le résultat qui compte, non?





Reste à confectionner la bâche de bât qui protégera nos bagages de la pluie et qui sera glissée le soir sous la tente pour protéger le tapis de sol des aspérités du terrain, ainsi que les les housses (étanches ou pas, à voir...) pour notre matériel électronique: appareil photo, cartes mémoires, caméscope etc... Du travail en perspective!
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jeudi 2 juillet 2009

Extraits

Souvent lorsque le sujet de discussion s'arrête sur les motivations de notre voyage, nous avons du mal à expliquer les sentiments et les sensations dont nous avons fait l'expérience lorsque nous étions au Tibet. Voici un extrait qui décrit assez bien ce que nous y avons ressenti et ce que nous y allons chercher à nouveau.

"En le mécanisant, l'homme ne s'est pas rendu maître du temps, mais son esclave, et plus il essaie d'en "gagner", moins il en possède. Il ne serait pas plus fou de vouloir capter une rivière dans un seau, puisque ce qui fait la rivière, c'est le courant, la continuité de son mouvement; il en va de même pour le temps. Seul celui qui l'accepte dans sa plénitude, dans son rythme éternel et créateur, essence même de sa continuité, peut le dominer et le faire sien. Accepté de cette façon, le temps, si l'on ne résiste pas à son courant, perd son pouvoir sur nous, et nous sommes portés par lui comme sur une vague, sans être submergés et sans perdre de vue notre éternité essentielle.
Ceci, je ne l'ai ressenti aussi profondément nulle part ailleurs qu'au Tibet, dans l'immensité de sa solitude, dans la transparence de son atmosphère, la luminosité de ses couleurs et dans la pureté du dessin presque abstrait de ses montagnes. La vie organique, réduite au minimum, ne joue aucun rôle dans la formation et l'apparence du paysage et n'apporte aucune note discordante dans sa pureté plastique. C'est le paysage qui apparait comme l'expression organique même des forces primordiales. Par leurs lignes qui ondulent dans le lointain, les montagnes nues illustrent les lois fondamentales de la gravitation. Seule les modifie en les faisant apparaitre sous leurs couleurs pures et vives l'action constante du temps, qui révèle leur structure géologique et la nature de leur substance.
Les rôles du ciel et de la terre sont inversés. Alors qu'en général le ciel parait plus clair que le paysage, il est ici sombre et profond. Sur ce fond, le paysage ressort éclatant de couleurs, comme s'il était lui-même la source de lumière. Les rochers rouges et jaunes s'élèvent comme des flammes sur le rideau de velours bleu foncé du ciel.
Mais pendant la nuit ce rideau est tiré et la vue plonge dans les profondeurs de l'univers. Les étoiles si brillantes et proches, semblent faire partie du paysage. On peut les voir descendre jusqu'à l'horizon et s'évanouir tout à coup avec un vacillement, comme un homme qui porterait une lanterne et disparaitrait au coin de la rue. L'univers n'est plus ici un simple concept ou une abstraction terne, mais une expérience directe, et l'on ne pense plus au temps autrement qu'en termes de soleil, de lune et d'étoiles. Les corps célestes scandent le rythme de la vie, et ainsi le temps perd son aspect négatif; il devient une expérience presque tangible de ce qui est "toujours présent", de ce qui revient toujours, de ce mouvement - essence de toute existence - qui se renouvelle lui-même. Les nuages ne cachent presque jamais le ciel, l'homme reste en contact avec les corps célestes. Les nuits ne sont jamais complètement noires. Même par une nuit sans lune, le paysage baigne dans une étrange lumière diffuse, une lumière vraiment "astrale", qui découpe les formes en silhouette sans ombre ni substance, sans couleur, et que pourtant l'on distingue parfaitement.
[...]
le grand rythme de la nature envahit tout chose, et l'homme y est entraîné corps et âme. Même son imagination ne relève plus tant du domaine de son individualité que de l'âme du paysage, où le rythme de l'univers se condense en une mélodie d'un charme irrésistible. L'imagination devient ici l'expression juste de la réalité sur le plan de la conscience humaine, qui semble se transmettre d'individu à individu pour créer enfin cette atmosphère spirituelle dans laquelle baigne le Tibet tout entier.
Sous l'influence de ce pays, une étrange transformation s'opère. Ici les vallées sont à la même altitude que les plus hauts sommets d'Europe, et les montagnes s'élancent dans l'espace hors de l'atteinte des hommes. On a l'impression qu'un poids est enlevé de votre esprit et que certaines barrières sont abattues. Les pensées coulent facilement et spontanément sans perdre leur fil et leur cohérence. On peut parvenir presque sans difficulté à un haut degré de concentration et de clarté, et un sentiment de joie très pure donne à votre esprit une impulsion créatrice. La conscience semble portée à un niveau très élevé d'où sont absents les obstacles et les ennuis de la vie quotidienne; seul subsiste un souvenir précis des choses, qui ont perdu toute leur importance et tout leur attrait. Parallèlement la sensibilité s'aiguise et l'être s'ouvre à de nouvelles formes de réalité; les qualités intuitives de notre esprit s'éveillent et sont stimulées [...]"

Le chemin des nuages blancs, Lama Anagarika Govinda, Éditions Albin Michel, 2008
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POURQUOI VOYAGER?...
L'objectif de notre blog est de partager avec vous toutes les étapes de notre voyage depuis sa préparation jusqu'à d'ici quelques temps nous l'espérons, le récit de nos aventures.
Mais d'abord, d'où vient notre motivation?
Au cours de notre traversée du Tibet à vélo en 2007, nous avons été absolument fascinés par les Tibétains, leur culture, leur pays, leur ferveur et leur mode de vie.
Une fois rentrés en France, il était évident que nous devions y retourner mais à pied cette fois-ci pour pouvoir emprunter les chemins qui nous avaient fait rêver et après avoir appris le Tibétain afin d'aller à la rencontre des habitants de ce magnifique pays.
Notre expérience de 3 mois passés à cheval en Mongolie a fini de nous convaincre de l’intérêt d’utiliser un animal de bât. En voyageant à pied, nous comptons nous libérer de l’inertie d’une caravane de plusieurs chevaux.
Les 4 premiers mois de notre périple prévus au Ladakh et au Zanskar, en Inde, d'Août à Novembre 2009 vont nous permettre notamment de trouver les solutions pour nourrir notre animal de bât dans les montagnes arides de l'Himalaya.
Nous profiterons ensuite de l’hiver 2009-2010 pour approfondir nos connaissances en Tibétain à Dharamsala. Mais notre objectif principal est de parcourir dès le printemps 2010, à pied, les 5000 km à travers les Hauts Plateaux Tibétains qui séparent Yecheng de Lhassa.
La performance physique n’est pas notre seule motivation. Nous espérons pouvoir expérimenter l'isolement, le dépassement de soi et vivre selon leur mode de vie basé sur l'essentiel afin d'ouvrir notre esprit à une profonde réflexion sur notre condition. Mais nous aurons surtout à cœur de pouvoir créer des liens sincères par le biais de l’échange et du partage avec les familles que nous allons rencontrer et d’en témoigner.

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