La quadrature du cercle...
Un de nos soucis majeurs dans l'organisation de notre voyage reste l'anticipation des problèmes liés à l'usure des pieds de notre animal de bât, si important pour nous puisqu'il sera le garant de notre autonomie alimentaire sur plusieurs semaines dans des zones semi-désertiques (les Chang Tang au Tibet) où les rencontres seront probablement inexistantes.
Au cours de notre précédent voyage, en Mongolie, nous avons pu constater l'usure prononcée des sabots de nos chevaux (en particulier ceux de notre cheval de bât) après 1200 km effectués sans fer ni hippo-sandale: il était net que leurs pieds étaient douloureux dès que le terrain devenait sec et caillouteux. Il était temps que notre chevauchée s'arrête pour leur permettre de refaire de la corne.
Au Tibet, nous ne pourrons raisonnablement pas compter sur d'éventuels maréchaux-ferrants: comme en Mongolie, le ferrage des chevaux ne fait pas (ou peu) partie de leur habitudes. Au mieux, nous trouverons des ânes ou des mules à acheter à Yécheng qui seront ferrées puisque nous serons encore en pays Ouïgour où les traditions ne sont pas les mêmes. Il est très peu probable que nous puissions les faire referrer par la suite.
Plusieurs options s'offrent à nous:
Mais les problèmes sont multiples: prévoir de déferrer implique plus de matériel de maréchalerie (et donc du poids en plus) ainsi qu'un sérieux coup de main à acquérir pour pouvoir déferrer en toute sécurité tandis que l'utilisation des hippo-sandales nécessite de connaitre préalablement très précisément la taille des pieds de notre mule. Assurer le parage naturel implique, de son côté, une acquisition de connaissances théoriques et pratiques.
Enfin, pour tout cela, encore faudra-t-il avoir à faire à une mule manipulable: en Mongolie, il aurait était impossible de parer les pieds de nos chevaux, ils n'en avaient juste pas l'habitude...
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