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jeudi 12 mars 2009

La quadrature du cercle...

Un de nos soucis majeurs dans l'organisation de notre voyage reste l'anticipation des problèmes liés à l'usure des pieds de notre animal de bât, si important pour nous puisqu'il sera le garant de notre autonomie alimentaire sur plusieurs semaines dans des zones semi-désertiques (les Chang Tang au Tibet) où les rencontres seront probablement inexistantes.
Au cours de notre précédent voyage, en Mongolie, nous avons pu constater l'usure prononcée des sabots de nos chevaux (en particulier ceux de notre cheval de bât) après 1200 km effectués sans fer ni hippo-sandale: il était net que leurs pieds étaient douloureux dès que le terrain devenait sec et caillouteux. Il était temps que notre chevauchée s'arrête pour leur permettre de refaire de la corne.
Au Tibet, nous ne pourrons raisonnablement pas compter sur d'éventuels maréchaux-ferrants: comme en Mongolie, le ferrage des chevaux ne fait pas (ou peu) partie de leur habitudes. Au mieux, nous trouverons des ânes ou des mules à acheter à Yécheng qui seront ferrées puisque nous serons encore en pays Ouïgour où les traditions ne sont pas les mêmes. Il est très peu probable que nous puissions les faire referrer par la suite.

Plusieurs options s'offrent à nous:

  • Partir de Yécheng avec une mule non ferrée et s'assurer de la qualité de ses sabots et de son parage tout au long du voyage, quitte à utiliser des hippo-sandales quand cela s'avèrera nécessaire ou à prévoir de longues périodes de repos (plusieurs jours) pour permettre la repousse de la corne.
  • Partir de Yécheng avec une mule ferrée et essayer de faire durer cette ferrure le plus longtemps possible ( environ 1000 km) avant de faire une transition vers des sabots nus (quitte à utiliser des hippo-sandales pendant cette période toujours difficile).
Mais les problèmes sont multiples: prévoir de déferrer implique plus de matériel de maréchalerie (et donc du poids en plus) ainsi qu'un sérieux coup de main à acquérir pour pouvoir déferrer en toute sécurité tandis que l'utilisation des hippo-sandales nécessite de connaitre préalablement très précisément la taille des pieds de notre mule. Assurer le parage naturel implique, de son côté, une acquisition de connaissances théoriques et pratiques.
Enfin, pour tout cela, encore faudra-t-il avoir à faire à une mule manipulable: en Mongolie, il aurait était impossible de parer les pieds de nos chevaux, ils n'en avaient juste pas l'habitude...

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POURQUOI VOYAGER?...
L'objectif de notre blog est de partager avec vous toutes les étapes de notre voyage depuis sa préparation jusqu'à d'ici quelques temps nous l'espérons, le récit de nos aventures.
Mais d'abord, d'où vient notre motivation?
Au cours de notre traversée du Tibet à vélo en 2007, nous avons été absolument fascinés par les Tibétains, leur culture, leur pays, leur ferveur et leur mode de vie.
Une fois rentrés en France, il était évident que nous devions y retourner mais à pied cette fois-ci pour pouvoir emprunter les chemins qui nous avaient fait rêver et après avoir appris le Tibétain afin d'aller à la rencontre des habitants de ce magnifique pays.
Notre expérience de 3 mois passés à cheval en Mongolie a fini de nous convaincre de l’intérêt d’utiliser un animal de bât. En voyageant à pied, nous comptons nous libérer de l’inertie d’une caravane de plusieurs chevaux.
Les 4 premiers mois de notre périple prévus au Ladakh et au Zanskar, en Inde, d'Août à Novembre 2009 vont nous permettre notamment de trouver les solutions pour nourrir notre animal de bât dans les montagnes arides de l'Himalaya.
Nous profiterons ensuite de l’hiver 2009-2010 pour approfondir nos connaissances en Tibétain à Dharamsala. Mais notre objectif principal est de parcourir dès le printemps 2010, à pied, les 5000 km à travers les Hauts Plateaux Tibétains qui séparent Yecheng de Lhassa.
La performance physique n’est pas notre seule motivation. Nous espérons pouvoir expérimenter l'isolement, le dépassement de soi et vivre selon leur mode de vie basé sur l'essentiel afin d'ouvrir notre esprit à une profonde réflexion sur notre condition. Mais nous aurons surtout à cœur de pouvoir créer des liens sincères par le biais de l’échange et du partage avec les familles que nous allons rencontrer et d’en témoigner.

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